"Les yeux jaunes des crocodiles" Amazonie#merveille du monde #6



La jungle Amazonienne, ratée en Bolivie à cause de la saison des pluies, passé au Pérou sous les conseils d’un type à Lima qui nous disait que le fleuve était trop haut et trop dangereux (ce qui s’est avéré ne pas être le cas), bon L’équateur, c’était donc là qu’il fallait le faire!! Pas question de quitter l’Amérique du sud sans un passage en forêt équatoriale.

Arrivées à Quito, c’est donc notre principal but que de se dégoter un tour pas trop cher.
On arpente pendant 4h la rue Amazonia, d’agence en agence, on cherche donc! Premier constat asssez rapide, le tour proposé est en fait le même dans toutes les agences, deuxième constat, seul le prix diffère! Après avoir tirés tous les prix, on finit par se mettre d’accord pour un tour à 200$


Par cas de conscience on fini notre petit tour des agences et là on nous apprend que la"Laguna grande" où on peut voir des dauphins roses  qui, vivent en rivière, est à sec. Que l’accès par bateau est quasi impossible, bref: déception . On renonce à la jungle, on échaffaude un nouveau plan, direction la Colombie. Franchement, on voulait vraiment y aller! Finalement, le lendemain, on retourne à notre agence pour demander plus d’info sur la fameuse lagune sèche. En effet après un coup de fil sur place, la lagune est à sec et le Rio Cuyabeno n’a jamais été aussi bas, mais le lodge reste accessible par la barque à moteur. On se dit qu’on profitera de la forêt et on fait une croix sur les dauphins on sort nos 600$ en cash, on donne les passeports, emballé c’est pesé, en route pour la jungle de Cuyabeno!

Départ de Quito à 23h, 8 petites heures de bus avec un passage à la douane pour la verification d’identité (Lago agrio c’est le point le plus proche de la frontière colombienne, la vigilance est donc de mise dans les transports. Arrivées à 6h du mat à Lago agrio. On a RDV avec notre guide à 9h. Dans la rue des chiens à moitié enragés qui chiquent les passants, on adore…

Elvis fait son arrivée! le Elvis Ecuatorien a son petit style à lui, notre Moogli nous emmène donc pour 2h de bus, puis, 3 à 4h de barque avant d’arriver à notre home sweet home au bord du fleuve. La barque est habilement conduite par Franklin, l’histoire nous dira que Franklin est apprenti chaman dans la communauté Siona, il est sur le chemin de l’Ayuwaska. Chemin qui dure environ 20 ans, dont 3 avant de devenir chaman. Dans la communauté l’Ayuwaska c’est une religion, toute la communauté se retrouve pour le moment de vérité, c’est la plante qui leur indique la route à suivre, ce qu’ils doivent faire, comment trouver les réponses à leurs questions, en imposant à la conscience des visions qui les guides. Le chaman, lui est chargé de veiller à la sécurité et au bon déroulement de la cérémonie en agitant des feuilles et par des chants qui rythment le flot des pensées … Les enfants peuvent commencer à pratiquer ce rituel autour de 8 ans.

Durant notre séjour on est impressionnées par les connaissances des Indiens sur les plantes de la forêt notament: les racines qui anesthésient, la fourmilière sur les arbres qui sert de répulsif à insectes, celles comestibles, l’arbre qui fait office de bougie, et bien d’autres. Au passage, Maria, nous enseigne comment faire des galettes de Yuka. 

 

  

  



On a aussi eu le droit à une petite séance de chamanisme pour nous transmettre chance ou amour.

  


Durant la nuit, c’est l’occasion d’aller observer la vie de la jungle. Premier soir sur le fleuve à la recherche des caïmans, tout le monde la lampe torche aux aguets. Les deux autres nuits, c’est balade à travers les bois, pour découvrir des insectes en tout genre: Tarentule, scorpion, scarabé doré, papillons, grillons énormes, crapauds…


       












Les journées sont plutôt cool, on se laisse emporter sur la barque, observation des singes et oiseaux qui peuplent a jungle, Vautours, martin- pêcheur, perroquets, Toucans, entre autre.
Les couchers de soleils sont magnifiques sur la canopé
On s’arrête aussi sur la lagune, on en prend plein les yeux.


Puis on se couche plus ou moins avec le soleil, à l’abri sous les moustiquaires. Dans le 
 noir le plus complet on est bercées par la musique des habitants de cette jungle. Tout semble magique dans cet environnement.










 

                     

Notre dernier jour, on se lève à 5h30 pour observer le soleil se lever. Du haut de la tour on voit la brume s’étendre sur la cime des arbres, le ciel s’éclairci, puis on fini par voir le soleil rougeoyant emmerger des nuages le temps d’un instant. On peut voir, les perroquets voler par couples, les toucans sur la cime des arbres, les vautours sont encore perché comme à la tombé de la nuit sur les branches et se dessinent tels des ombres chinoises, tout est calme. Ce spectacle au milieu du silence, nous rappelle à tous nos sens. Puis Elvis nous embarque sur le canoë, on rame, plus ou moins facilement car le fleuve est de plus en plus sec et bien souvent notre petite embarcation touche le fond marecageux du fleuve. On découvre au cours de cette sortie un oiseau de nuit, que j’ai beaucoup de mal à voir alors qu’il est immobile sous mes yeux. Cet oiseau se fond à la branche durant son sommeil, le jour pour ne pas se faire attaquer.

Un dernier petit déjeuner et à 9h30  on embarque, Franklin aux commande de son moteur, on en a pour 3 à 4h pour regagner le haut du fleuve. A chaque fois que le niveau de l’eau se fait plus bas, il relève le moteur avec une rapidité impressionante, on sillone à travers les troncs d’arbres écroulés qui obstruent notre passages. De temps à autres il saute dans l’eau pour pousser a barque, accompagné par un autre guide et les 2 petits garcons d’environ 10 ans qui nous accompagnent, ils sortent les rames, puis c’est reparti. Le tout dans un temps record. Quand on arrive au bout de cepériple, un monospace nous attend, on mange et en voiture! Le chauffeur dépose un ami dans sa communauté au passage, puis nous conduit au bus, retour à lago agrio, juste le temps de prendre notre billet et on repart pour 8h de bus. Après 12h de voyage, alternant barque, voiture, bus, taxi, on rentre à bon port dans nore hostel de Quito.
En 4 jours:
J'ai grimpé sur une liane, mangé une fourmi, croqué une racine qui anesthésie, je me suis balancée sur une liane, J'ai joué à oú est Charly avec les singes cachés dans les arbres, J'ai vu des dizaines d'indiana Jones avec chapeaux et jumelles,





J'ai joué les spiderman,
 batman aussi
Dormi dans un hamac pour la sieste
Attrapé des poissons qui sautaient dans la barque

Sauté dans la lagune assèchée

Attrappé le soleil

J'ai tiré à la sarbacane géante sur une papaye... Non atteinte...

Je me suis fait purifiée par un chaman

J'ai été capitaine d'un bateau
Je me suis fait tatouer un toucan sur l'épaule
J'ai échappée aux caimans
J'ai chassé des insectes nocturnes


Et donné des cours de français...

on s'est encore pris quelques barres de rire...

sans oublier de relever le défi cochonou... travel bob!

Embrasser un crapaud

qui s'est transformé en prince... à l'équatorienne!
J'ai rêvé...




                                                
       




http://www.latitudsur.org/developpement/texte-ayahuasca-substance-psychoactive.html






















































































































@ Cuyabeno, Ecuador


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