"Life begins at the end of your comfort zone!"
J2 in Rio et première expérience de la Favela: le Marè. J'avais pourtant dit "j'irai pas" mais les circonstances en ont décidé autrement. Comme j'ai décidé de suivre Nick dans sa vie de carioca, après avoir été ouvrir un compte en banque, déjeuner avec son ami Georges, il a a rendez- vous à L'ONG où il est volontaire pour faire quelques photos d'enfants dans le cadre d'une campagne pour l'égalité entre les garçons et les filles. Donc tout commence par le bus, qui aujourd'hui mets 3 ou 4 fois plus de temps que d'habitude, donc après plus d'une heure de secousses nous descendons dans la "jungle urbaine"! Je n'ai eu les détails croustillants sur l'endroit qu'une fois sur place, donc j'ai pas trop eu le temps de flippé, j'étais déjà dans le bain. "mais t'inquiète pas, si la police vient pas tout va bien!" ok... "l'indication sur le mur c'est parce que quelqu'un a été tué récemment", "après cette rue c'est là où les gangs les plus dangereux s'affrontent"... c'est justement là où Caroline nous emmènera pour prendre en photo son fils, chez elle.
Premier test, donc: marcher jusqu'à L'ONG, évidemment c'est la plus loin dans le quartier, on se rapproche donc de la zone critique. Finalement mis à part qu'on traîne pas trop en chemin, c'est juste la vie de tous les jours qui s'y passe. Un quartier assez vivant avec de la musique dans l'air, des tas de gens dans la rue, des boutiques et des stands ou on vends des Havaianas, illuminés mieux qu'à Noël, les voitures ont quand même pour la plupart les vitres teinté, les motos et les vélos circulent dans tous les sens, c'est au premier qui passe évidemment et fais gaffe où tu mets les pieds! Les jeunes sont assis devant les maisons, les gamins jouent au ballon par dessus les fils électriques. Des fils électriques en pagaille sur les pilonnes. Nick m'explique la petite combine illégale mise au point dans les Favelas pour pas payer l'électricité: Un boîtier sur le pilonne qui redispatch à chacun l'électricité sans que la maison soit connecté au secteur de la ville. (bon rien de bien méchant...)
Ce qui m'a le plus surprise finalement c'est quand on est entré chez les gens. Dans la rue il y a cette image du tiers monde, les petites maisons étroites avec des grands carrelages blancs à laquelle tu ajoutes une porte en fer bien fermée à clé et des barreaux aux fenêtres. Dedans c'est un tout autre décors parfois: les pièces sont plutôt spacieuses et il y en a bien plus qu'on s'imagine tant en hauteur qu'en largeur, parquet flottant au sol et cuisine IKEA équipée dernier cri avec la cafetière senseo: What else??? et autre robots en tout genre, la petite chambre du bébé toute rose, pleine de peluches bien ordonnées sur l'étagère, le mac écran plat sur le bureau et pas un gramme de poussière! C'était pas comme ça dans toutes mais dans l'ensemble le contraste est saisissant! J'ai pas bien compté les membres dans les familles car toutes les 2 secondes il y en a un qui sort d'une nouvelle pièce.
Durant notre petit tour on emboîte évidemment le pas à Viviane, brésilienne qui porte autour du coup sa carte de l'ONG "passe sécurité dans le quartier" enfin tant que les gangs s'emballent pas.
La musique dans un bar empli toute les rues alentour. Je demande à Nick si il connaît, "Do you want to know what it is?" et le voilà parti en courant pour demander le titre, j'ai eu comme un moment d'hésitation: continuer à suivre Viviane ou l'attendre? Je reste planter là... Pour vous mettre dans l'ambiance, c'était ça:
De retour à l'ONG, petit break où tu peux souffler, les enfants dans leurs kimonos courent partout, souriants, jouent comme si rien au dehors n'existait. C'est un endroit avec des salles de classe pour enseigner aux enfants déscolarisés et des salles d'entraînement à différents sports de combat. Du toit il y a une belle vue sur la favela, le tout grillagé forcément. En contrebas dans la rue, des chevaux, des types au téléphones, des regards fixes, un incendie au loin, la poussière...
Retour en ville, on rentre en voiture, autre protocole, allumer la lumière du plafonnier pour qu'on voit les visages, car la nuit tombée, si tu l'oublies, tu te retrouves en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire avec un groupe armé qui te dépose un flingue sur la tempe (Nick a eu le droit à l'expérience il y a quelques mois) ... Jusque là tout va bien... et aujourd'hui tout s'est bien passé. A vrai dire sans les récits qu'on m'a rapporté j'aurai même peut être pas ressenti cette petite pointe d'insécurité. Les enfants, leurs sourires, les gens accueillants et heureux de participer au projet, voilà ce que j'ai réellement vu là bas.
PS: sans grande surprise, je ne me suis pas amusée à sortir mon appareil pour me faire des souvenirs de vacances!!! C'est le seul truc qui peut vraiment te mettre en danger dans le coin m'a t-on dit...
@ Rio de Janeiro, Marè
Premier test, donc: marcher jusqu'à L'ONG, évidemment c'est la plus loin dans le quartier, on se rapproche donc de la zone critique. Finalement mis à part qu'on traîne pas trop en chemin, c'est juste la vie de tous les jours qui s'y passe. Un quartier assez vivant avec de la musique dans l'air, des tas de gens dans la rue, des boutiques et des stands ou on vends des Havaianas, illuminés mieux qu'à Noël, les voitures ont quand même pour la plupart les vitres teinté, les motos et les vélos circulent dans tous les sens, c'est au premier qui passe évidemment et fais gaffe où tu mets les pieds! Les jeunes sont assis devant les maisons, les gamins jouent au ballon par dessus les fils électriques. Des fils électriques en pagaille sur les pilonnes. Nick m'explique la petite combine illégale mise au point dans les Favelas pour pas payer l'électricité: Un boîtier sur le pilonne qui redispatch à chacun l'électricité sans que la maison soit connecté au secteur de la ville. (bon rien de bien méchant...)
Ce qui m'a le plus surprise finalement c'est quand on est entré chez les gens. Dans la rue il y a cette image du tiers monde, les petites maisons étroites avec des grands carrelages blancs à laquelle tu ajoutes une porte en fer bien fermée à clé et des barreaux aux fenêtres. Dedans c'est un tout autre décors parfois: les pièces sont plutôt spacieuses et il y en a bien plus qu'on s'imagine tant en hauteur qu'en largeur, parquet flottant au sol et cuisine IKEA équipée dernier cri avec la cafetière senseo: What else??? et autre robots en tout genre, la petite chambre du bébé toute rose, pleine de peluches bien ordonnées sur l'étagère, le mac écran plat sur le bureau et pas un gramme de poussière! C'était pas comme ça dans toutes mais dans l'ensemble le contraste est saisissant! J'ai pas bien compté les membres dans les familles car toutes les 2 secondes il y en a un qui sort d'une nouvelle pièce.
Durant notre petit tour on emboîte évidemment le pas à Viviane, brésilienne qui porte autour du coup sa carte de l'ONG "passe sécurité dans le quartier" enfin tant que les gangs s'emballent pas.
La musique dans un bar empli toute les rues alentour. Je demande à Nick si il connaît, "Do you want to know what it is?" et le voilà parti en courant pour demander le titre, j'ai eu comme un moment d'hésitation: continuer à suivre Viviane ou l'attendre? Je reste planter là... Pour vous mettre dans l'ambiance, c'était ça:
De retour à l'ONG, petit break où tu peux souffler, les enfants dans leurs kimonos courent partout, souriants, jouent comme si rien au dehors n'existait. C'est un endroit avec des salles de classe pour enseigner aux enfants déscolarisés et des salles d'entraînement à différents sports de combat. Du toit il y a une belle vue sur la favela, le tout grillagé forcément. En contrebas dans la rue, des chevaux, des types au téléphones, des regards fixes, un incendie au loin, la poussière...
Retour en ville, on rentre en voiture, autre protocole, allumer la lumière du plafonnier pour qu'on voit les visages, car la nuit tombée, si tu l'oublies, tu te retrouves en moins de temps qu'ils n'en faut pour le dire avec un groupe armé qui te dépose un flingue sur la tempe (Nick a eu le droit à l'expérience il y a quelques mois) ... Jusque là tout va bien... et aujourd'hui tout s'est bien passé. A vrai dire sans les récits qu'on m'a rapporté j'aurai même peut être pas ressenti cette petite pointe d'insécurité. Les enfants, leurs sourires, les gens accueillants et heureux de participer au projet, voilà ce que j'ai réellement vu là bas.
PS: sans grande surprise, je ne me suis pas amusée à sortir mon appareil pour me faire des souvenirs de vacances!!! C'est le seul truc qui peut vraiment te mettre en danger dans le coin m'a t-on dit...
@ Rio de Janeiro, Marè
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